Un élève pas comme les autres! [Leia Minami]

C'était ma première journée en tant que prof! J'étais impatient, je m'imaginais tellement de situations différentes en tant que prof. En arrivant je me suis rendus dans le bureau du directeur pour avoir des instructions. Le directeur était un petit homme chauve et gros avec un sens de l'humour très particulier. Comme tout homme de sa position, il vante les mérites de son école etc. Je fis juste quelques signes sympathique de la tête pour donner l'impression de m'intéresser sur ce qu'il dit... *bla bla bla, il est lourd ce mec !* . Il en vint enfin à la partie qui m’intéressais: mon boulot. Il me dit que j'aurais 5 classes à charge pour le moment. Pour l'année scolaire suivante il m'en confiera sans doute plus. J'allais d'ailleurs être le prof principal d'une classe. Il me dit de me dépêcher car j'allais être en retard. Je lui demanda pour quoi serais-je en retard , et il me tendis une fiche et me mis dehors. Je lis rapidement la fiche, et me dépêcha pour être à l'heure.

La sale était comme toute les autres, plutôt grande bien rangée, récemment rénovée, sans trop d'originalité. Avant que les élèves n'arrivent je décida de vérifier ma tenue. Je ne portait pas de costard, contrairement à mon habitude. Je portait un jean un peut délavé et un T-shirt "homme, femme geek" et les symboles des deux sexes et le symbole du bouton power en dessous de geek. J’espérais que ça allait passer.
Les élèves arrivèrent et après avoir fais rapidement les élèves je me présenta brièvement. Je décida de ne pas faire cours et de faire connaissance avec la classe pendant une heure ou je discuta avec les élèves. Puis au moment de la deuxième heure de dit:

"Bon je suis désolé mais je vais vous donner un contrôle, si vous le souhaitez il ne sera pas noté, mais c'est pour voir ce que vous valez."

Je remis les sujet, et sentis que la classe n'était pas forcement super heureuse d'avoir un contrôle.
A la fin de l'heure on me rendis les contrôle que je commença à corriger dès que les élèves partirent, quand je vis une jeune élève venir me voir...

Je venais de m'installer à l'internat il y a un peu moins d'une semaine et je n'avais pas encore terminé de ranger toutes mes affaires. Les cartons étaient parsemés partout dans ma petite chambre et je n'avais pas vraiment envie de les déballés. J'avais juste sorti le strict minimum : mes uniformes, des affaires de toilette et quelques objets du quotidien. C'était le jour de la rentrée et ma motivation était au plus bas. Je fis quand même l'effort de me préparer et sortis de l'internat.
Le soleil se levait à peine et le vent soufflait assez fort. Prise d'une envie de voler, je pris de l'élan et m'élevai dans le ciel. Rien n'était plus agréable que de se faire porter par le vent et de planer au gré des courants. Mais ce moment fût de courte durée car la sonnerie du lycée se fit entendre. Descendant à regrets, j'entrai dans l'établissement.
En parcourant les couloirs, j'entendis la voix grave du directeur. Je jetais plusieurs coups d’œils et vis que le couloir était désert, je m'approchais alors furtivement pour pouvoir regarder par l'interstice de la porte. J'aperçus le chef d'établissement en compagnie d'un homme d'une trentaine d'année et je ris discrètement en voyant ce dernier réprimer un baillement. A en juger par leur conversation, c'était mon professeur principal. Ma curiosité satisfaite, je sifflotais en partant et m'envolais par une fenêtre. Le peu de motivation que j'avais s'était évaporé et je décidais de partir me balader.
Après les cours, je décidais d'aller voir mon instit'. Je rentrais en toquant doucement à sa porte.

- Bonjour, professeur.

Je m'approchai de la fenêtre en posant mes doigts sur la vitre froide.

Je la laissa entrer en continuant mes corrections de copies. Apparemment le niveau de la classe était assez bon, ça m’arrangeais car je n’aimais pas vraiment avoir des classes de débiles mentaux. Avec cette classe je n'allais sans doute pas m'ennuyer. La jeune femme se mis à la fenêtre et regarda l’extérieur.

Je ne savais pas ce qui l’amenait, amis je ne pouvais pas dire qu'elle me dérangeais, de la compagne ne sera vraiment pas superflue. Je me leva et me mis à coté de la jeune femme et regarda l'horizon:

"Fairy city est magnifique.... Mais dit moi, qu'es ce qui t’emmène dans ma sale de classe?"

Je la regardai d'un air interrogateur. Après tout les élèves avaient plutôt tendance à partir s'amuser avec les gens de leur âge, et il avais plus tendance à fuir les profs qu'à aller vers eux. Je ne savais pas pourquoi mais je trouvais cette élève vraiment spéciale, il était claire qu'elle n'était pas comme les autres et que j'aurais mon lot de surprises avec elle. Je profita de ce moment pour observer son visage, elle avait des cheveux mis longs blanc coupés au carré. De grands yeux bleus, un petit nez et une bouche assez fine, et le visage assez fin. Je devais avouer qu'elle était pourvue d'un certain charme. Mais le plus original était sas doute les deux grandes ailes blanches décorant son dos....Sans doute un ange, c'était rare ces temps ci les hommes avaient plutôt tendance à se tourner vers le mal en temps de guerre. Je tapotai le bord le la fenêtre en attendant sa réponse...

Après quelques instants où mon regard se perdit dans le vague, je répondais :

- Oui... Oui, cette ville est belle.

Je me tournais ensuite vers mon professeur et levais les yeux vers son visage. Des cheveux châtains, des yeux marrons, une barbe naissante ... Je continuais de baisser mon regard pour apercevoir un t-shirt banal et un jean qui l'était tout autant. Un rire cristallin sortit de ma bouche. Son style vestimentaire ne s'accordait pas avec l'évènement qu'était la rentrée des classes, en général, les nouveaux instituteurs stressaient à cette idée et s'habillaient avec une chemise, une cravate et un pantalon chic : le traditionnel costume. Ce qui n'avait pas l'air d'être le cas de l'homme a coté de moi, il n'émanait de lui que de la décontraction.
J'ouvrais la fenêtre pour sentir la brise et regardais mon interlocuteur en riant doucement, une main devant la bouche :

- N'avez-vous pas remarqué que je n'étais pas à votre cours?

La jeune fille ouvris la fenêtre et semblais regarder au loin, appariement elle aimais le vent et l'air libre.... Ce qui était normal pour un ange après tout. Elle me demanda si j'avais remarqué son absence en cours, je retourna m’asseoir sur mon bureau et dit:

"Eh bien je dois dire que je n'ai rien vus, mais bon, je ne connais aucun élève de ce lycée donc pour remarquer une absence ce n'est pas facile..."

Je jeta un oeil à la liste des élèves absents, et vis qu'il n'y avait que deux absents aujourd'hui, 'avais encore des souvenirs de moi à son âge , je n'allais presque jamais en cours, je passait plus de temps à m'amuser et à me "dévergonder" dans la ville plutôt qu'à bosser comme le signalaient souvent mes profs. Je n'avais pas vraiment envie de faire mon prof chiant et de la réprimander alors je dit:

"Je suppose que tu es Leia Minami... En même temps ça serait ou Leila ou Jean-jacques, donc je suppose que j'ai raison."

Puis je me leva et fis quelques pas dans la sale en remettant des chaises à leurs places et au passage, je regardais les petits tags laissés par des générations d'élèves sur les tables, les murs avaient beau être neufs, les tables étaient pleine de souvenirs d'élèves. Je laissa glisser mes doigts le long des trais d'un dessin puis je continua à parler à la jeune fille:

"Tu sais, normalement je pourrais te forcer à faire un contrôle..."

En la voyant pâlir je ris:

"Ne t’inquiète pas, je ne suis pas comme ça, j'en ai un peut rien à foutre en fait..."

Je me contre le mur à coté de la jeune fille les mains dans les poches en attendant sa réponse.....

La remarque de mon professeur me fit rire doucement. Il était normal que mon absence passe inaperçue, mais j'aimais taquiner les gens.
Je regardais par dessus mon épaule et je vis la pile de copie. Un controle? Ce matin? Rien que l'idée de devoir faire un contrôle le premier jour me fit pâlir. Je pris cependant un polycopié du test, qui se trouvait sur le bureau et en souriant d'un air narquois, je dis :

- C'est bon, je vais le faire!

Je n'étais pas particulièrement fière, mais son rire me poussait à faire le contrôle. Comme pour prouver que cela ne me dérangeait pas de le faire. Peut-être était-ce une stratégie de sa part? Toujours est-il que je pris un stylo sur une table, sans doute oublié par un élève, m'asseyais sur la table en face de celle de mon interlocuteur et croisais les jambes afin d'avoir un appui pour pouvoir écrire. Toutes traces de plaisanteries avaient disparues de mon visage et je me concentrais sur la copie.

je vis Leia prendre un stylo, et commencer le contrôle, elle semblait répondre aux questions avec aisance. Mais qu'est ce qu'elle voulait prouver, je m'en foutais de ce contrôle, et puis ça faisait une copie de plus à corriger. Je poussa un long soupir, pris sa copie et le polycopié, et jeta un oeil:

"Mhhh pas mal."

Puis je froissa les papiers pour en faire une boulette, la lança par la fenêtre et forma un grand jet de flammes sur les feuilles. Comme ça je suis sur qu'elle ne le fera pas. Je ferma la fenêtre et dit:

"Eh maintenant tu le fais comment ce contrôle?"

J'avais pris sa réaction comme un défi: elle voulait faire le contrôle pour montrer que ça ne la dérangeais pas, eh bien je le brûle pour montrer que je m'en foutais. Je m'assis sur le bureau, et la regarda dans les yeux:

"non mais plus sérieusement, je suppose que tu n'es pas venu sans raison, qu'est ce que je peux faire pour toi?"

Sa présence m'intriguait vraiment, je ne savais pas pourquoi, mais elle était différente des autres élèves de la masse, elle dégageais une énergie différente, et pas seulement car c'était un ange, elle était plus charismatique que les autres élèves de sa classe. Je la regardais d'un air interrogateur en attendant sa réponse...

Alors que j'étais sur le point de terminer le test, mon professeur me le prit des mains avant de le jeter par la fenêtre et de réduire à l'état de cendre la pile de feuille qui était sur son bureau. Il avait ensuite fermé l'ouverture, ce qui me mit mal à l'aise. L'absence de lien avec le ciel me fit frémir, cependant, Je n'en montrais rien. Ce fut à mon tour de soupirer.

- Aah ... Cela vous amuse de réduire mon travail à néant?

Je me tournais, dos à lui, les bras croisés et fis mine d'être en colère. Mais ce fut de courte durée car je ne pus m'empêcher de rire. Il avait agit encore plus puérilement que moi en brulant ces feuilles. Je trouvais plutôt mignon qu'un adulte réagisse de cette manière. Je m'approchais finalement de lui et mis sur la pointe des pieds pour être à quelques centimètres de son visage. Les mains dans le dos, je le fixais à mon tour :

- Et bien ... pour vous voir?

Un petit sourire s'était dessiné sur mon visage tandis que j'attendais sa réaction.

La jeune fille se mis à seulement quelques centimètres de mon visage. Sur le coup ça m'avais vraiment gêné, alors je rougis et fis malhabilement quelques pas en arrière. Je me mis deux baffes sur les joue pour reprendre mon sérieux et regarda le jeune fille, l'air gêné:

"Waaa, qu'est ce qui te prend de te mettre aussi prêt de moi...... J'essaie de rester sérieux moi, et la je dois avouer que tu ne m'aide pas."

Je m'assis sur le bureau en regardant le jeune femme. Je ne savais si son objectif était de me mettre mal à l'aise, mais si c'était la cas elle y arrivait très bien. Son visage si près du mien, étrangement j'était tenté de poser ma main sur sa joue, c'est ce que je n'aimais pas chez les anges, ils déragent toujours une force d’attraction considérable...... Mais quel est donc le problème des filles de cette ville.

Je rouvris la fenêtre et respira l'air frais pour remettre mes idées en place. Après m'être remis je lui répondis:

"Pour me voir.... Tu à des passes temps étranges, et puis tu sais, durant l'année on aura l'occasion d se voir souvent en cours...."

Je me retourna et la regardai droit dans les yeux en souriant, décidément elle n'était pas comme les autres....

Quand le professeur se mit à rougir et à reculer, je ne pus m'empêcher de rire. C'était tellement pur et maladroit comme réaction! Mon rire redoubla quand il se frappa lui même pour recouvrer ses esprits. J'avais encore envie de le taquiner, son attitude m'amusait, emplit de fraicheur et complètement naturelle.
Je lui adressai un clin d’œil et ajoutai :

- Vous êtes plutôt mignon, vous savez!

Je lui tournai alors le dos et dessinai sur le tableau à craie d'un doigt. Rien de concret, juste quelques vagues. Quand il rouvrit la fenêtre, je me sentis tout de suite mieux et fermai les yeux pour apprécier la brise.

- Je n'ai pas vraiment d'ami comme je viens d'arriver. Et puis j'étais curieuse, si vous saviez la tête que vous faisiez en face du directeur tout à l'heure!

Je gloussai au souvenir de l'homme qui n'avait fait aucun effort vestimentaire pour son premier jour de travail et qui avait manqué de s'endormir pendant le discours de son supérieur. Je m'approchai alors de la fenêtre et m'assis sur le rebord, dos au vide. Je fermai alors les yeux et basculai en arrière.