Ton passé ? « je remontais dans ma mémoire jusqu’à l’enfance, pour retrouver le sentiment d’une protection souveraine. il n’est point de protection pour les hommes. une fois homme on vous laisse aller » - Antoine de Saint-Exupéry
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Dans cette vieille et maison datée aujourd'hui de plusieurs siècles, rebâtie du rez-de-chaussée au second étage tout en gardant son ambiance noble d’antan que vivait les Goldsmith. Cette dynastie continuait de se passer le flambeau familial de pères en fils et de mères en filles, faisant demeurer encore et encore le statut de leur famille. Autrefois, au dix-neuvième siècle, en Angleterre, Harrold Goldsmith faisait partie de la haute société, de la noblesse. Son nom était connu tout comme son entreprise qui portait son nom. Cette dernière se chargeait de créer, d’innover. En quoi ? En jouet. En jouet pour enfant mais d'une valeur inestimable. Des jouets par milliers, tous aussi beaux les uns que les autres que même les adultes en faisaient des collections tant ils avaient de la valeur. Ainsi, au fil des années, des siècles, cette entreprise continue de demeurer à Cambridge et dans d'autres grandes villes d'Angleterre.
Malgré le temps qui passait, les boutiques continuaient de demeurer paisiblement grâce à la descendance. A notre ère, il s'agit de Neville Goldsmith et de son épouse bien-aimée : Lily-Rose Bishop. Le couple vivait des moments paisibles dans leur grande demeure, accompagné de leur deux petites filles : Abigail Faith et Blake, deux jumelles bien différentes au niveau du physique plus exactement. Blake était assez banale, de longs cheveux blonds et ceux d'Abby avaient décidé d'être nettement plus sombres bien qu'au fil des années elle sortit de la simplicité en se les colorant en rose et violet/bleu foncé. Bref, nous n'en sommes pas encore là.
La particularité du « clan » Goldsmith, c'était leur façon de vivre. Nous avons bien avancés dans le temps, les nouvelles technologies sont devenues à la mode, on ne jure que par la musique éléctro, les ordinateurs, la télévision et que sais-je encore... Cependant, eux, ils n'ont pas décidés de vivre ainsi, ils continuent de vivre comme s'ils étaient encore au XIX ème siècle. Les jeunes filles toujours en jolies robes, nos damoiseaux vêtus de leur plus beau costume, une coupe de cheveux non négligeables, une politesse et un langage soutenu poussé à l'extrême, en soit un régime bien strict, comme à l'époque. Les deux sœurs n'enviaient donc rien aux autres étant donné qu'elles n'avaient jamais appris à vivre autrement, pour eux tout ceci leur semblait normal bien que leurs tenues étaient différentes de celles qu'elles pouvaient voir dans la rue. A l'école, c'était une autre histoire étant donné que les uniformes étaient exigés.
Leurs journées, elles les passaient à jouer avec les merveilles de la famille Goldsmith ou à lire des contes, des romans, s’instruisant le plus possible pour être irréprochables face à leurs parents qu'elles aimaient tant. Elles voulaient être la fierté de ces derniers.
« Mère? » « Oui, Abigail? » « Pourquoi les gens se ressemblent tous ? J'ai tant l'impression de voir encore et encore les mêmes personnes passer devant moi dans la rue, et pourtant, je sais très bien qu'il s'agit de d'autres individus... » « Voyez-vous, notre société se contente de suivre le mouvement de façon idiote. Si la mode était aux suicides, les gens se donneraient la mort. A l'époque où les Goldsmith étaient reconnus en Grande-Bretagne, tout cela était fort différent. Les femmes essayaient de devenir de plus en plus belles tout en gardant leur aspect pur et innocent tandis que les hommes se faisaient forts flatteurs et galants en plus de ça, mais le tout chacun de leur façon, c'est ça qui rendait la société si différente. Nous prenions le temps de vivre je suppose. » « Je vois... En vous écoutant, mère, j'ai trouvé un but dans ma vie. » « Qu'en est-il? » « Je vais faire une collection. » « Quel genre de collection? » « De personnes anormales. »
C'en devenait presque fou, mais Abigail a toujours vécu dans la haine de la monotonie, de la banalité, de la société au point d'en devenir un brin misanthrope (celle-ci s'agrandira cependant au fil du temps). Sa mère avait finit par se contenter d'arborer son sourire angélique, caressant les longs cheveux de sa descendance d'une douceur incomparable. Notre jeune demoiselle, âgé de 11 ans encore à ce moment-là, considérait sa mère comme un ange, un être pur et respectable venu tout droit du ciel, elle était admirative devant ce brun de femme. Elle n'avait jamais détesté ses parents pour ce mode de vie qu'ils lui avaient imposé depuis sa naissance. Blake elle, ne bronchait pas pour autant, elle était assez discrète durant son enfance bien qu'on sentait dans le fond qu'elle voulait changer, et au final, ressembler à toutes les petites filles de son âge, ce qui pouvait être compréhensible pour quelqu'un de normal mais leur père et leur mère ainsi que d'autres membres de la famille n'auraient pu le supporter.
Abigail avait grandi de façon paisible, dans une vie calme et agréable, vivant de tout l'amour de ses parents et de sa sœur, elle ne manquait de rien... Mais pourtant, elle ressentait toujours que son assiette demeurait à moitié pleine, elle avait besoin de sortir et de rencontrer des individus qui sortent de l'ordinaire, des personnes qu'elle pourrait ajouter à sa collection. Malgré cette vie si aimante et prospère, elle ne pouvait errer sans but, elle commençait à s'ennuyer au fil des années sans réellement trouver de solution au problème. La damoiselle n'avait pas d'ami, personne à qui se confier, elle n'avait que ses livres et son fort-intérieur.
« la grâce de la nouveauté est à l’amour ce que la fleur est sur les fruits : elle y donne un lustre qui s’efface aisément, et qui ne revient jamais. » - François de La Rochefoucauld
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« Un, deux, trois, un deux trois, un, deux, trois... AIEUH! » « Pardon Blake... » « Aaah.. Fais attention quand tu danses, regardes où tu mets les pieds, j'ai mal moi ! J'y crois pas... Pourquoi c'est à moi de te l'apprendre... ? »
Dit Blake dans un long soupire. Dans exactement un mois les deux jumelles allaient fêter leur dix-septième anniversaire. Toute la famille était invitée à se rendre dans leur demeure, un bal était organiser, et il était impératif pour ces dames comme ces messieurs de savoir danser. Chez les Goldsmith, la valse était très importante, mais Abigail avait toujours eu cette complication à apprendre la danse, elle qui était toujours dans la Lune, en train de penser à telles ou telles choses. Comme vous avez pu le constater, entre elles, elles se tutoyaient contrairement à cette forme de politesse qu'elle conservait avec leurs parents. Blake, elle, était un peu plus crue et plus « sauvage » sur les mots sans pour autant faire perdre la dignité de la famille. Elle était plus garçonnet mentalement, bien que son côté féminin ressortait grâce à ses belles robes et ses longs cheveux d'ors. Abigail avait toujours eu ce teint maladif depuis sa naissance, ses yeux toujours d'un vide extrême, on pouvait difficilement lire dans son regard.
« Bon, on reprend. »
Les deux adolescentes saisirent leur main, commençant à faire quelques pas en avant, en arrière, à gauche, puis à droite, tournoyant sur elle-même, gauche, droite, gauche, droite, un deux trois, un deux trois […]. Malgré ses quelques difficultés, notre demoiselle aux cheveux roses et violets s'en sortaient plutôt bien, même si sa sœur était extrêmement plus douée qu'elle.
« Serais-je obligée de danser? » « Si un gentilhomme t'invites, oui, tu ne peux pas refuser. Tu as déjà vu pourtant mère danser avec notre oncle, elle ne pouvait pas lui répondre non. Ah, et, tu aurais pu attendre que notre anniversaire soit passé pour te colorer les cheveux, les invités vont grincher... » « Tu sais soeurette, je ne veux plus vivre en fonction des autres, je veux être différente. C'est déjà un bon commencement d'avoir des cheveux tels que ceux-ci, n'est-il point? » « Certes... J'espère juste que le reste de la famille ne va pas te faire de remarque... Mais ne t'en fais pas, tu es très belle. »
Abigail adressait un sourire timide à sa sœur, ses joues ayant virées au pivoine, elle n'avait pas vraiment l'habitude de ce genre de compliment, surtout venant de sa sœur bien-aimée. Toutes deux ont toujours été proches, bien que légèrement différente dans leur façon d'être.
« Ah, ce serait bien qu'on rencontre un homme nous deux, tu ne crois pas? » « Je n'y pense pas... » « Tu crois toujours au prince charmant? » « Oui, je pense. Je sais qu'il existe, je sais que cet homme si parfait est sur cette planète, il est quelque part, j'en suis convaincue. Pourtant, je sais très bien que son âme ne se trouve pas en Angleterre. » « Comment le sais-tu? » « Sinon je l'aurais déjà rencontré. » « Ah ? Mais il y a pourtant plein de petits villages, et pas qu'aux alentours de Londres et Cambridge tu sais... » « Qu'importe. »
Qu'entendait-elle par « un prince charmant » ? Sûrement pas un preux chevalier au cheveux de soie et au sourire angélique, oh que non. Elle cherchait son prince, mais un prince déchu. Abigail a toujours vu son idéal comme une personne unique, une personne qu'elle est certaine de ne pas rencontrer deux fois dans sa vie. Ce serait la personne la plus formidable du monde, et pas forcément la personne la plus gentille et la plus belle qu'il soit. La beauté n'a d'importance que lorsqu'elle a une vraie valeur et qu'elle est unique. Malheureusement, les filles Goldsmith allait subir des mariages arrangés, comme ça se passait autrefois. D'ailleurs, leur parents n'étaient même pas amoureux l'un de l'autre lorsqu'ils se sont mariés contre leur gré, ils ont par la suite appris à se connaître et à s'aimer. A quels genres d'individus pourraient-elles avoir à faire ? Sans doute des jeunes hommes courtois ayant une vie modeste, ou certains coulant dans l'argent.
« Je ne veux pas avoir à être forcé de me marier avec un homme. » « Père et mère ne souhaitent que notre bonheur, Abby. Ils ne choisiront pas n'importe qui. »
« le seul bien qui me reste au monde est d'avoir quelquefois pleuré. » - Alfred de Musset
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« ABIGAIL OUVRE! » « Laisse-moi tranquille Blake. »
Dit-elle de sa voix douce et maussade. Notre jeune demoiselle fêtait ses 17 ans aujourd'hui, et pourtant, elle n'était pas heureuse. Voilà plusieurs heures que la fête avait commencé et que les invités dansaient, buvaient, s'amusaient. Elle, non. Elle préférait être seule, elle se sentait étrangement mal à l'aise dans toute cette foule bien qu'elle connaissait chacun d'eux. Sa sœur cognait contre la grande porte de bois de la chambre de l'adolescente aux cheveux colorés. Cependant, elle l'ignorait, elle écoutait le son incessant de cette valse, des bruits des pas, des blablas qui n'en finissaient pas. Blake grognait, ne supportant pas l'ignorance de sa sœur.
« Allez, descends ! On t'attend tous! » « Non. »
La discussion s'en arrêtait là, tandis que le claquement des talons de la jolie blonde sur le parquet s'éloignait peu à peu. Ça y est, elle était seule, recroquevillée sur elle-même dans son grand lit. Elle se fichait bien du reste de la famille et des amis présents, de toute façon, elle aurait voulu fêter son anniversaire avec uniquement ses parents et sa sœur qu'elle aimait tant, les autres, elle n'en avait que faire, et elle ne connaissait qu'à peine les trois quarts des invités.
Un peu plus tôt, un ami éloigné de sa famille, légèrement plus vieux qu'elle, déjà adulte, l'avait invité à danser. Comme sa sœur lui avait dit plus tôt dans la journée, il serait déplacée pour une Goldsmith de refuser, elle s'entraîna donc dans la danse avec cet individu. Il était beau, certes, mais il ressemblait à tous les autres hommes présents, il n'avait aucun intérêt à ses yeux bien que son physique faisait son charme. Mais elle voulait beaucoup plus que ça. Il avait alors commencer à lui caresser le dos, s'approchant doucement d'elle, la regardant dans les yeux, Abigail ne savait que faire face à ces avances si... Primitives. Il la dégoûtait du plus haut point, il ne supportait pas que cet humain méprisant puisse toucher son corps de ses mains impures. Elle lui avait simplement caser un : « Je suis homosexuelle, les hommes ne m'intéressent pas, j'en suis désolée monsieur. » avant de fuir et de quitter les lieux et de se retrouver emmitouflée dans ses draps. Elle n'était absolument pas attirée par les femmes, mais elle n'avait pas trouvé d'autre moyen pour remballer ces hommes qui lui courraient après.
Elle était tellement... Tellement dégoûtée. Dégoûtée au point de laisser quelques larmes couler le long de ses joues de porcelaines, essayant tant bien que mal de ne pas penser à toute cette banalité qui s'imposait autour d'elle, qui la compressait au point de la faire exploser. Elle qui est si imperceptible avec son regard d'un vide d'une profondeur sans égale, elle ne pouvait pas s'empêcher de faire ressortir toute cette tristesse et toute cette haine qu'elle ressentait envers chacun des humains. Abigail les détestaient, c'en était certain, à par sa sœur, elle n'avait jamais trouvé qui que ce soit à ajouté à sa collection d'anormalité.
Elle n'en pouvait plus, elle voulait partir, loin. Loin de cette vie si monotone et si ennuyeuse, loin de toutes ces choses répugnantes que font les hommes. Pourtant, elle avait toujours eu cette vie si particulière, vivant comme une jeune damoiselle du XIXème siècle, mais ça encore ne suffisait pas pour remplir son assiette.
« Le monde est si... Inintéressant. »
Murmura-t-elle doucement. Oui, elle devait partir, le plus vite possible.
« faut-il partir ? rester ? si tu peux rester, reste ; pars, s’il le faut. » - Charles Baudelaire
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C'était un jour de décembre où la neige tombait à petits flots. Nos deux jeunes sœurs se trouvait dans cette grande salle vide au parquet luxueux et aux murs aux décorations anciennes. Au milieu de cette pièce : un grand piano à queue d'un noir de jais sans pareil. Blake était assise sur le tabouret, une posture droite et féminine, ses longues boucles d'or tombant le long de ses courbes harmonieuse tandis qu'elle se laissait bercer dans un rêve en entendant ses propres notes. Il faut le dire, elle était une vraie artiste, elle savait danser, chanter, jouer du piano, dessiner... Elle avait tout pour plaire, contrairement à Abigail qui elle, dansait maladroitement, et ne savait rien faire d'autre que manger ou rêvasser dans sa chambre. Pourtant, il n'y avait jamais eu de conflits ni de rivalité entre les deux sœurs, tout simplement parce que l'une enseignait à l'autre et que l'autre se confiait à elle comme elle ne l'aurait fait à personne. Elles étaient inséparables, c'était le cas de le dire... Et pourtant.
« Blake? »
Elle ne semblait pas entendre, la jeune blonde était enfouie dans la musique. Sans hésiter, notre gothique lolita fit quelques pas vers elle, s'apprêtant à lui tapoter l'épaule pour la réveiller de ce doux sommeil musical. Un instant alors elle restait la regarder jouer, l'admirant encore et encore : Blake était un vraie modèle pour notre héroïne. Elle aurait voulu être aussi douée qu'elle dès la naissance, hérité de cette grâce sans fin et de ces doigts d'artiste qu'avaient sans doute hérités Solomon Cutner ou Lili Kraus. Abby avait tendance à la comparé à de grands pianistes, il est vrai qu'elle exagérait les choses, mais sa sœur était à ses yeux la personne la plus merveilleuse de ce fichu monde, elle était unique en son genre même si ses traits de caractères étaient assez commun. C'était son modèle depuis sa plus tendre enfance.
Voilà maintenant une semaine que leur anniversaire vient de s'achever. Suite à ce petit incident, la jeune anglaise n'était pas redescendue, elle méprisait trop l'Homme pour avoir à quitter sa petite chambre douillette. Sa moitié lui en avait voulu, mais elle comprenait sa réaction même si elles n'étaient pas toutes deux misanthropes, Blake était plutôt du genre à bien aimer l'animation, la vie, voir un peu trop au point d'être naïve.
Abigail déposa sa main sur l'épaule de sa sœur, cette dernière arrêtant sa chanson avant de se retourner vers elle, un léger sourire aux coins de ses douces lèvres rosées :
« Oh pardon, je ne t'avais pas ente... Mais, c'est quoi toutes ces valises ? Où vas-tu? » « J'ai longuement réfléchis soeurette... » « Que veux-tu dire? »
Le sourire de Blake finissait par devenir un fantôme, ses pupilles se dilataient avec douceur tandis que ses yeux devinrent larmoyants. Derrière sa jumelle en effet, on pouvait voir sacs et valises empilées les unes sur les autres, et dans le regard de la damoiselle aux cheveux bicolores : une détermination infinie. Elle le savait : rien ne pourrait l'arrêter. Cette ambiance voulait tout dire.
Tandis que la princesse aux cheveux blonds s'apprêtait à répliquer quelque chose, ayant compris ce qu'il se passait, Abigail l'interrompit aussitôt :
« Notre vie est si ennuyeuse. Nous avons beau vivre différemment des autres, nous avons beau avoir une famille soudée et aimante, mon verre restera à moitié vide. Mon cœur, ainsi que mon esprit se sentent terriblement ennuyé ici, et je préfère laisser la raison de côté d'entreprendre ma propre vie. Ici, mon prince charmant n'existe pas. Il n'est point à Cambridge, il est bien plus loin de mon être. Vois-tu, ma sœur, l'humain n'est pas fait pour m'aimer et je ne suis pas conçue pour l'accepter non plus, c'est ainsi, ma misanthropie a toujours pris le dessus sur moi, nous le savons tous... Pourtant, j'ai tant bien que mal tenté de me remettre en question, mais je finissais toujours par tomber dans les bras de Satan aux Enfers en finissant par mépriser chaque petits insectes qu'est l'Homme. Tu sais, je t'ai toujours aimé ma sœur. Ô combien je t'aime et je t'aimerais. Tu es l'une des rares personnes qui me montre qu'il y a toujours ce vague espoir dans ce monde si impersonnel, insipide, prosaïque pu trivial, qu'importe le mot. Même Dieu ayant crée cette vie ne doit plus en vouloir, c'est sans doute pour cela que l'on ne compte plus sur notre foi. Tu pourrais m'empêcher de partir tu sais, en me disant que l'amour je le rencontrerais aussi, mais, comme le dit une certaine chanson chanson : Il y a peut-être un Dieu là-haut, mais tout ce que j'ai appris de l'amour était comment tuer quelqu'un qui t'as surpassé. Ce ne sont pas des pleurs que tu entends la nuit, ce n'est pas quelqu'un qui a vu la lumière, c'est un Hallelujah froid et brisé. Je ne veux pas avoir à hurler cet Hallelujah... Oui, je veux vider mes poumons par un Hallelujah d'extase, lorsque j'aurais enfin accomplis mon but dans la vie... Quand j'aurais rencontré des gens qui m'auront redonné l'espoir et l'envie d'avancer sur ce long chemin ennuyeux qu'est mon existence. Sur ce, je pars. Où ? Au Japon, à Kyoto. Ne t'en fais pas pour moi, je suis inscrite dans un internat, j'ai imité la signature de père pour pouvoir se faire. Je ne leur en ai pas parlé parce que je sais qu'ils auraient refusés. J'ai créer des contacts depuis quelques années là-bas, je me suis achetée un téléphone mobile en douce, et j'ai réussi à avoir mon propre logement. Je m'en sortirais, tu verras ! Je t'aime Blake. »
Sans plus attendre le majordome saisit les valises accompagné de deux-trois autres employés et quittèrent la pièce. Blake n'en croyait pas ses oreilles, sa gorge et son estomac restaient noués, elle n'arrivait pas à sortir ne serait-ce qu'un mot...
C'est ainsi qu'Abigail Faith Goldsmith débarqua au Japon pour la première fois de sa vie dans le plus grand des mystères. Bien entendu elle avait longuement appris la langue et avait réussit à l'apprendre facilement tant elle était déterminée. Fairy City allait lui préparer un tas de nouvelles surprises... Qui sera le premier papillon, et lequel sera le plus beau et le plus rare d'entres eux ? ♥
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